Lorsque l’on crée une maison d’édition, il est essentiel de se tourner au préalable vers les acteurs du livre de sa région afin d’obtenir soutien et conseils de par leur expérience du terrain, et s’immerger sans crainte de noyade dans cette aventure entrepreneuriale.
C’est en juin 2021 que Lorène a contacté pour la première fois l’ALCA (Agence Livre, Cinéma & Audiovisuel en Nouvelle-Aquitaine) en vue de s’entretenir avec eux sur la future création des éditions Michi. Emballés par le projet, les responsables du pôle Livre lui ont alors proposé de participer au premier incubateur de l’édition, à la rentrée de septembre. Une initiative lumineuse, dont la candidature fut officiellement acceptée quelques semaines plus tard. Une grande joie partagée entre nous trois !
Tout au long de l’année 2021-2022, différents porteurs de projets éditoriaux assistent donc à de multiples formations mises en place par l’ALCA, qu’elles soient en présentiel dans les locaux de la MÉCA à Bordeaux, dans divers villes de Nouvelle-Aquitaine ou par visio-conférences. L’objectif ? Fournir toutes les informations nécessaires à la fondation et au maintien d’une maison d’édition ! Pour les éditeurs en herbe, qu’ils soient novices ou plus expérimentés, le programme s’avère indispensable afin d’appréhender toutes les facettes du métier et de son environnement. Les rencontres avec les intervenants sont aussi une opportunité de nouer des liens pérennes avec des professionnels du secteur qui, ensuite, n’hésitent pas à proposer leur aide ou leur suivi à plus long terme.
Avec les autres « incubés », c’est une petite famille qui se crée alors, de celles qui ressemblent parfois à une colonie de vacances dès qu’il faut partir en expédition à Pampelune pour les Assises Internationales de l’Édition Indépendante ou bien se lever à 5h du matin pour visiter une imprimerie à Tulle ou une librairie à Pau ! Car c’est aussi durant ces temps informels que l’on renforce nos liens entre éditeurs, à comparer des devis sur des tablettes de train, à s’émerveiller des premières parutions des uns ou à peaufiner les C4 des autres, à leur demande. S’entraider, se porter vers le haut tous ensemble fait partie des joies de cet incubateur pas comme les autres.
Face aux problèmes de comptabilité, à l’élaboration de contrats justes pour les auteurs, aux inconnus de la juridiction française ou étrangère, nous avons ainsi pu compter sur l’ALCA et sur les avis de nos collègues jeunes pousses, et nous leur sommes extrêmement reconnaissants pour leur présence et leur émulation. Sans eux, la création de Michi aurait été un long fleuve tumultueux sur lequel nous aurions navigué en solitaire, souvent à vue.
Cette aventure, main dans la main avec l’ALCA, s’achève à présent, mais persiste grâce à la confiance et à la disponibilité des équipes, loin de nous abandonner dans la nature. Nous croisons bien sûr les doigts pour que chaque nouvelle étape se déroule comme nous l’espérons, puisque c’est avec sérénité que nous avançons grâce au soutien qu’apporte une structure comme celle-ci. Pour aujourd’hui, mais aussi pour demain.
Lauriane, Lorène et Simon