Il était une fois… les éditions Michi

Il était une fois… les éditions Michi

Pour raconter la création des éditions Michi, il nous faut tout d’abord revenir quelques années en arrière, à l’autre bout du monde…

Il y a quatre ans, je posais mes bagages pour quelques semaines près du quartier tokyoïte d’Asakusa, au Japon. Après plusieurs années d’études dans les métiers du livre, à avoir travaillé en librairie et dans différents services de maisons d’édition de livres illustrés, je brûlais d’envie de découvrir ce pays, mais aussi et surtout… ses librairies. 

Vint un beau jour, sous une chaleur étouffante, où je suis entrée dans une librairie de la ville de Kanazawa. Là, entre deux rayons, se tenait un ouvrage bien particulier qui parlait de cités imaginaires et de rencontre : un livre intitulé Michi. Ce nom japonais signifiant « chemin », « route », « voie », « sentier », est alors devenu une évidence pour créer cette maison d’édition jeunesse, spécialisée dans l’illustré, à laquelle je rêvais depuis un moment. Un lieu où il serait possible de publier des ouvrages à la croisée des chemins entre les inspirations chatoyantes des autrices et auteurs que j’admire, l'influence des cultures — a fortiori asiatiques, notamment japonaises — et l'envie de transmettre de belles histoires, où textes et images sont en harmonie.

À la suite de cette révélation, il a fallu bien du temps pour construire tout un environnement adéquat à la création de la structure, mais aussi et surtout à celle de la ligne éditoriale. Tout doucement, les contacts avec les artistes et écrivains ont débuté ; le logo a commencé à prendre forme ; je suis revenue dans une ville qui m’est chère, Bordeaux. 

Et soudain, je sens qu’il est temps que la machine se mette véritablement en marche. Nous sommes en 2021 et vient le moment des multiplications de rendez-vous : banquiers, experts-comptables, avocats, imprimeurs, conseils régionaux et départementaux, institutions culturelles…

L’édition n’est alors plus seulement une question de création et d’émotions, elle devient également chiffres, gestion, financement. Dès lors, des doutes apparaissent : serais-je suffisamment armée pour répondre à toutes ces demandes, à tous ces besoins, saurais-je faire tenir cette entreprise par la force de mon énergie et de ce qui m’anime chaque jour, à savoir les histoires ?

Heureusement, lorsque vous vous sentez seuls, peut-être démunis, il y a toujours de jeunes gens formidables qui vous soutiennent et vous montrent que vous n’avez pas à tout entreprendre dans votre coin. D’ailleurs, vous ne pourrez jamais tout faire seul, et eux sont là pour vous compléter, prendre le relais, assister, conseiller, remotiver. À la façon de trois petits rochers, nous ferons le dos rond ensemble jusqu’à ce que la tempête disparaisse et laisse place à un vent salvateur. Et c’est aussi dans ces moments de joie que l’on peut se retrouver à trois, fiers de ce qui a été entrepris, à rire à gorge déployée de ce qui a été et de ce qui sera.

Aujourd’hui naît Michi, le fruit d’une envie très forte de vous proposer de beaux et bons ouvrages pour la jeunesse, que l’on a très hâte de vous faire découvrir tout prochainement. 

Alors… et si on se disait à tout bientôt ?

Lorène

1 commentaire

Je suis auteur adulte (pseudo Annabelle Combes) aux éditions Héloïse d’Ormesson et spécialiste en albums jeunesse. Je viens de découvrir votre premier album grâce au libraire de Trouville. C’est une merveille. Je vous souhaite de grandir à votre rythme, mais de GRANDIR… Je sais combien il est compliqué pour les jeunes maisons d’édition d’exister dans un paysage éditorial complexe et encombré. Je vois dans votre ligne éditoriale tout ce qui faisait la force d’un Gautier-Languereau, qui malheureusement a été abandonné. Cette force de l’illustration au profit d’un imaginaire poétique et ancré dans la matrice questionnelle de l’enfance, et surtout cette cohérence entre les deux. Puissiez-vous vous accrocher pq sur cette ligne là, plus guère développée, vous avez UN BOULEVARD. Je ferai donc partie de celles et ceux qui vous soutiendront et feront connaître votre engagement. L’enfance ne devrait se construire qu’en un miroir poétique. Et puis prendre le risque de se lancer avec un deux couls, ça, c’est culotté… L’audace paye toujours. Puisse le vent vous être favorable, c’est le vœu que je formule et rdv le 9 mars pour votre 2ème titre. Bien à vous.

Malbois Marie-Sophie

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